Copain arrive à la maison très excité ce soir-là. Dès l'instant où il entre dans la voiture, il n'arrête pas d'en parler. Il semblait à la fois heureux, anxieux, mais très, très curieux. Il cracha enfin le morceau.
J est un ami qui, il y a quelques années, est tout d'abord allé travailler en France, puis à Seattle, puis est revenu au Québec et a enfin crissé là sa vie d’ici pour repartir vers les USA. Il a donc prit son baluchon, a traversé le Canada au complet, a parcouru environ 1000 km vers le sud et s’est arrêté là.
Il nous vante cet endroit comme étant un paradis technologique. Là où il fait entre 20 et 30 degrés à l’année longue, là où un billet d’avion pour Vegas ne coûte que 47$ aller-retour et là où les motos ne sont pas bannies de la route. La Californie. Là, il s’est déniché un emploi chez le Géant de la technologie … l’ami Bill lui a même donné de bonnes raisons de susciter l’intérêt de ses amis du Québec!
Quand tu es dans le domaine de la programmation, travailler pour Bill est comparable à travailler pour Guy quand on est acrobate. C’est le summum d’une carrière, un atout important dans un CV et une expérience hors du commun. C’est un rêve que plusieurs caressent, mais que très peu auront la chance de réaliser.
Le job dont J parle à copain est très alléchant. Ce sont des tâches qui tombent pile dans l’expertise de Copain, mais qu’il réalise présentement à l’échelle montréalaise. On dirait que l’impact Californien est quadruplé, ou encore googlée pour ne pas faire un mauvais jeu de mot, mais le défi est de taille et ça intéresse réellement copain.
À cet instant, le projet est toujours dans l’œuf et il n’y a même pas un début de fissure sur la coquille. Copain soumet tranquillement son intérêt, J veut toujours nous convaincre avec des raisons bidonnes comme une rémunération de fou, des avantages sociaux philanthropes et un bord de la mer à proximité.
Pfff… on est pas des Québécois cons nous autres… tu nous auras surtout pas avec ton bord de la mer…. NOT !
Suivez dans les prochains jours, mois et années l’adaptation surprenante mais certaine de deux Québécois de souche qui ne veulent pas perdre leurs racines et leur langue française en Californie, là où le Silicone pousse dans les vallées!
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