9.1.10

Diversité culturelle

Avant d'emménager ici, j'ai toujours vécu dans une petite ville en banlieue de Montréal. Dans mon village, lorsque j'étais au primaire, il n'y avait qu'une seule personne asiatique et c'était une petite fille adoptée par la famille Poissant, propriétaire du salon mortuaire de la ville. Je n'ai jamais eu d'amis noirs, ni d'amis asiatiques, ni d'amis pas-québécois. Non pas parce que mes parents ne voulaient pas que j'en ai, non pas parce que je ne les approchait pas, juste parce qu'il y en avait pas.

Ma première amie asiatique, Annie, remonte au secondaire. Le fait de sortir de ma petite ville natale et d'aller dans une école près de Brossard a ouvert mes horizons. Quelques années plus tard, lorsque je traversais le pont chaque matin pour aller à l'Université de Montréal, la diversité culturelle était quelque chose de "normal" et je n'ai jamais eu de problème avec ça. Cependant, avant d'emménager ici, je n'avais jamais eu la sensation d'être en minorité.

Ce n'est pas une mauvaise chose, au contraire. Je n'ai pas le sentiment de devoir défendre ma place mais ça donne une claque dans la face quand on réalise que l'on doit se démarquer encore plus pour surpasser les autres. Je m'explique.

Je vais surement me faire reprocher les prochaines lignes de mon texte mais je réalise aujourd'hui qu'être blanc au Québec ça donne "un mince avantage", surtout depuis le scandale des accomodements raisonnables. Naturellement, les générations plus âgées ont tendance à avantager les blancs et ce, dans plusieurs sphère de la société. Triste, mais vrai.

Quelques fois depuis notre arrivée je me suis faite cataloguée de "white person" et jamais cette situation ne se serait produite au Québec car là-bas, c'est la normalité. Je me suis souvent arrêter dans des places publiques et juste comme ça, pour le plaisir, je me suis mise à compter combien de "white people" il y a. Réponse: pas beaucoup! Ça peut paraître bizarre mais bien franchement, de se faire dire que c'est nous les différents car nous ne sommes pas mexicains par exemple, c'est spécial.

Jusqu'à maintenant je ne regrette aucunement cette aventure californienne car j'en apprends à chaque jour. J'apprends sur les cultures, sur les coutumes, sur le mode de vie, sur les états-unis, sur le marché technologique, sur la langue, sur les différences, sur les tremblements de terres, sur la géographie, sur l'immigration, sur les douaniers pas gentils, sur l'économie, sur les traditions...

... mais surtout, j'apprends sur la vie, sur notre couple, sur les relations amicales et sur moi-même. Je crois que ça, ça donne une expérience de vie hors du commun et que ça n'a pas de prix.

2 commentaires:

  1. Comme tu dis, c'est triste mais c'est vrai au Québec mais aussi en France!

    En tout cas je t'envie vraiment d'être Expat en Californie ;)

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  2. imagine si tu étais a San Diego :P ou a Atlanta!!
    En plus de la couleur, c'est vraiment toute la mentalité qui est différente... tu en avais deja parlé, le mariage, la religion, la politique... tellement opposé à nous

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